Quelques pistils suffisent à colorer le riz d’une belle teinte dorée, comme le soleil. Sa saveur proche du miel avec des notes métallisées aux parfums chauds rehausse un plat comme personne. Découverte il y a plus de 3 000 ans, cette épice est la plus chère du monde. Son nom : le safran. Présentation de cet ingrédient indispensable pour sublimer la paella.
L’Or rouge
Du safran, vous savez que c’est une épice, que ça ressemble à des filaments et que ça vient d’une fleur dont vous ne vous souvenez plus du nom – allez, on vous aide, il s’agit du Crocus Satinus, pour briller à Questions pour un champion.
La particularité du safran, outre son prix très élevé, c’est sa belle couleur rouge qui teinte les aliments (ou même les tissus) d’un beau jaune orangé. C’est de cette couleur qu’est né le nom « zarparan », en Perse « zar » pour or et « par » pour « stigmate » », puis « azafran » en espagnol, pour devenir « safran » dans la langue de Molière.
Origine inconnue
On date la découverte du safran il y a un peu plus de 3 000 ans, cependant, des doutes subsistent quant à son origine : Asie mineure, Bassin méditerranéen (en Crête, notamment), ou Népal. Les invasions mongoles auraient permis son introduction en Inde (Cachemire).
Les vertus du safran
On prête au safran des vertus médicinales. Durant l’époque médiévale, il était utilisé pour soigner la toux, le rhume, la scarlatine, la variole ou encore l’asthme. Il servait également d’antidote en cas d’empoisonnement.
Les Persans et les Egyptiens l’employaient comme aphrodisiaque… Tout un poème.
En cuisine, dosé à la perfection, le safran dévoile ses notes de miel, chaudes et suaves. Et sublime les plats. Vous imaginez une paella sans riz safrané ? Non, évidemment. C’est la raison pour laquelle le safran est le roi de notre mélange d’épices. Et pas n’importe lequel, celui d’Iran, considéré depuis tous temps comme le meilleur du monde. Celui qui, par sa couleur et son goût, met les autres aliments en valeur. Celui qui permet de transformer un plat à base de riz en une symphonie de couleurs. Car le plaisir de la bouche commence d’abord par celui des yeux.
Auteur : Aurélie